Entrée #4

 Décriniérisation


« Écrire, c’est parler sans être interrompu »,

Disait Jules Renard, dans un souffle contenu.

« Bien écrire, c’est dire beaucoup en peu de mots »

Anatole France, d’un trait, posa ces mots clos.


Entre les lignes, j’ai trouvé mon espace,

Un lieu sans bruit, sans course, sans disgrâce.

Là où la plume danse avec discrétion,

Et cache des vérités sous l’intention.


J’aime écrire... pas pour imposer ma voix,

Mais pour semer des signes, juste pour soi.

Un goût pour les vers, les formes détournées,

Où le fond s’habille d’ombres bien dessinées.


Dire sans dire, peindre sans tout montrer,

C’est là, pour MrDNEJ, l’art d’un mot bien placé.

Car dans la rime ou l’écho d’une image,

Se cache souvent plus qu’un simple message.


Et parfois, au détour d’une semaine ordinaire,

Un fait surgit, étrange, presque légendaire.

Il ne crie pas, il ne frappe pas fort,

Mais il laisse en silence un écho qui mord…


Alors la plume, complice de mes songes,

A pris ce tableau et l’a rendu mensonge...

Non pas pour fuir, ni pour l’effacer,

Mais pour le dire… sans trop le nommer.


C’est ainsi qu’est née cette esquisse en tension,

Où l’image remplace l’indignation.

Décriniérisation... un mot à lui seul,

Qui porte en ses rimes un brin de l’éveil.


Un récit palpitant, étrange à conter,

Des lions en furie qu'on vient dompter.

Mais qu’est-ce donc ? Pas des bêtes sauvages,

Plutôt des vestiges d’un ancien rivage.


Les dinosaures, cinq ans dans l’arène,

Ont vu des tempêtes, des saisons lointaines.

Mais rien n’a pu, même avec tant d’effort,

Flétrir la flamme du Maître au grand sort.


D’un rire en coin, avec un air d’envie,

Il s’est lancé dans son noble génie.

Crinière après crinière, il s’est appliqué,

À tous les coiffer sans jamais fatiguer...


Et dans leurs regards, un soupçon d’effroi,

Car chacun portait, sans trop savoir pourquoi,

La signature vive d’un ancien matin:

Le Père Feu Charles Konan Banny en mémoire, sculpté au crin...


Le Pays de l’Hospitalité, d’où naît la coiffure

Qui brave les âges sans prendre fissure,

A vu cette semaine, dans l’étrange clarté,

Le passé surgir sans s’annoncer.


Les lions, fiers, aux crins bien garnis,

Ont vu leur panache tomber sans bruit.

Mais l’histoire, rusée, ne dit jamais tout:

Est-ce un rite ou un caprice de goût?


Souffriront-ils encore la Décriniérisation,

Ou le Maître offrira-t-il rédemption ?

Nul ne le sait… les outils du Maître sont muets,

Car les murs écoutent ce qu’on ne dit jamais.


Trop de questions flottent dans l’air brûlant,

Des regards s’échangent, lourds et vibrants.

Alors, moi, simple témoin sous les néons,

Je trace l’écho… la voix de la plume: MrDNEJ, le nom.


Je vous remercie 🙏😔🙏


#MrDNEJ

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